Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/28

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dans tous les détails de cette vie, pour la croire inventée par l’imagination orientale. Mais les historiens du Bouddha n’ignoraient pas que la sobriété du récit ne vaut rien pour captiver les peuples ; à ces têtes frappées par le soleil d’Asie, les hyperboles, le merveilleux étaient nécessaires. Ceux qui vivent sous les tropiques, au milieu d’une nature exubérante, peuvent bien enchérir sur l’Italie et la Grèce.

Que le lecteur y mette de la bonne volonté et veuille bien nous suivre sur un sol inaccoutumé, où ses idées seront plus d’une fois déroutées ; ce qui l’aurait choqué d’abord, lui semblera un des côtés piquants de cette littérature originale. Nous promettons en échange de le ménager et d’accommoder de notre mieux certains détails dont la saveur trop relevée pourrait blesser son goût européen. Ceci établi, pour sauver le premier étonnement, entrons dans le vif de notre sujet.

Le dogme de la transmigration est commun aux Brahmanes et aux Bouddhistes. Après d’innombrables naissances et beaucoup de fortunes diverses, le Bouddha se reposait dans le ciel Touchita, le séjour où l’on est joyeux. Selon le Lalita-vis-