Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/31

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en revue. Est-ce Vâisalî, la cité grande et superbe ; Oudjayini, la ville guerrière où les hommes ont tant de fois vaincu l’ennemi ; Hastinapoura, où toutes les créatures ont la force et la beauté en partage ; Mathoura, où le sol est pavé de corail et de diamants ? Les souverains de ces royaumes ont des droits égaux à la faveur des dieux, et leurs causes sont plaidées tour à tour par les orateurs célestes. En président bien appris, le Bouddha, après avoir écouté tout le monde, profite d’un instant de silence pour prendre la parole. « Le royaume de Kapilavastou et la famille des Sâkyas réunissent toutes les conditions requises. Pendant cinq cent cinquante naissances successives, le Bouddha a toujours eu pour père le roi Souddhodana et pour mère la reine Mâyâ. Sans tache, sans fierté, n’ayant pas une pensée pour un autre que pour son mari, Mâyâ possède toutes les qualités du corps, aussi bien que celles de l’âme. Son regard est pur, elle a un beau front et de beaux sourcils qu’elle ne fronce jamais ; ses lèvres sont rouges comme le fruit du Vimba, et ses dents blanches comme la fleur de la Soumanâ[1] ; sa peau est

  1. Espèce de jasmin.