couleurs étincelaient au soleil. Mais, toutes ces pompes et cet appareil royal n’étaient rien devant les merveilles qui allaient s’accomplir au temple.
Le Bôdhisattva posait à peine son pied droit sur le seuil, que déjà toutes les statues des dieux, s’animant par enchantement et quittant leurs places, venaient saluer les augustes pieds de l’enfant. Un miracle si frappant saisit la foule d’admiration, et, à partir de ce jour, le roi eut pour son fils un véritable respect. Il fit faire toute espèce de parures, anneaux, pendants d’oreilles, ceintures de perles, réseaux à clochettes, colliers et écharpes brodées de pierreries. On apporta l’enfant, et sa tante lui essaya les parures ; mais, une fois en contact avec le corps du Bôdhisattva, voilà tous les bijoux, qui, au lieu de jeter des feux, s’obscurcissent soudain et semblent noirs comme de l’encre. Alors Vimalâ, la déesse des jardins, apparaît devant le roi et la famille des Sâkyas. « Enlevez tous ces ornements, dit-elle, vous qui n’êtes pas sages, ne troublez pas celui qui donne la sagesse, et ne recherchez que les parures vraiment belles de la pureté. » Pour une simple déesse des jardins, ce n’était pas trop mal dit.
Les nourrices n’avaient plus rien à