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place où elles se trouvent, leur rend impossible d’acquérir ces connoissances.

J’ai présenté, dans cet ouvrage, plusieurs argumens décisifs, suivant moi, pour prouver que la notion reçue d’un caractère sexuel étoit subversive de toute morale ; et j’ai soutenu que pour perfectionner le corps et le cœur humain, il falloit que la chasteté s’établit plus universellement, et que la chasteté ne serait jamais respectée parmi les hommes, jusqu’à ce qu’on cessât d’adorer la personne d’une Femme, comme une idole, ainsi qu’on le fait, quand, un peu de sens commun ou de vertu commence à l’embellir des grands traits de la beauté mentale, ou de l’intéressante simplicité de l’affection.

Voyez, Monsieur, avec impartialité ces observations. Un rayon de cette vérité a paru luire à vos yeux,