Page:Mary Wollstonecraft - Défense des droits des femmes (1792).djvu/450

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(406)

et son avis, lors même que l’enfant est avancé en âge, demande une sérieuse considération.

À l’égard du mariage, quoiqu’après vingt-un ans un père semble n’avoir aucun droit de refuser son consentement ; cependant, vingt ans de sollicitude demandent du retour, et le fils doit au moins promettre de ne pas se marier de deux ou trois ans, si l’objet de son choix n’a pas l’entière approbation de son premier ami.

Mais le respect pour les parens est généralement parlant, fondé sur un principe, beaucoup plus avilissant ; c’est seulement un respect personnel pour la propriété, si l’on obéit aveuglement à son père, c’est par pure foiblesse, ou par des motifs qui dégradent le caractère humain.

Une grande partie des malheurs qui parcourent le monde sous des formes hideuses, provient de la négligence des parens ; et çependant ceux-ci tiennent le plus opiniâtrement à ce qu’ils appellent un droit naturel, quoiqu’il soit subversif du droit de l’homme, du droit d’agir conformément à sa propre raison.

J’ai eu très-fréquemment l’occasion d’ob-