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que ces cérémonies ont le plus mauvais effet sur leurs mœurs, et qu’un rituel suivi seulement des lèvres, et auquel le cœur et l’esprit n’ont aucune part, n’est pas maintenant regardé par notre église comme une banque sur laquelle on tire des lettres de change pour les pauvres ames du purgatoire, pourquoi ne seroient-ils pas abolis ?

Mais, dans ce pays, la crainte des innovations s’étend à tout. — Ce n’est que la crainte mal dissimulée, l’appréhensive timidité de dormeurs indolens, qui gardent en glissant, pour ainsi dire, le lit de repos, qu’ils regardent comme un héritage, et qui boivent, mangent et se réjouissent, au lieu de remplir leurs devoirs, à l’exception de quelques formalités insignifiantes, attachées au tître de fondation. Ce sont ces gens qui insistent avec le plus de courage, sur la nécessité de remplir les vœux des fondateurs, se récriant contre toute réforme, comme si c’étoit une violation de justice. Je parle ici surtout de ces restes de papisme, conservés dans nos collèges

    c’étoient encore des prêtres et des béguines qui en avoient la direction.