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AVERTISSEMENT


L’auteur croit devoir reproduire l’Avertissement qu’il mettait en prélude à son volume de vers : Retour vers l’Aube.

« L’auteur, dans ses vers, s’est permis, comme d’autres poètes, de faire rimer des singuliers avec des pluriels estimant que si la rime est faite pour l’oreille il est égal que bientôt rime avec château ou châteaux ; et que, si elle doit aussi satisfaire l’œil, on ne peut être plus choqué de voir rimer nid avec béni qu’avec bénis.

De même en ce qui concerne l’hiatus ; nous ne considérons pas comme hiatus toute rencontre de voyelles terminale et initiale de deux mots. Il est étrange en effet qu’on puisse écrire Il nia, mais non point il n’y a ; de même il tua, mais non tu as ; et que, par exemple, elle est venue ici ne soit pas un hiatus, tandis que c’en est un de dire il est venu ici.[1]

Ce sont là des chinoiseries administratives dont la poésie n’a que faire. »

  1. Nous avons même été forcé d’écrire tue-moi, ne trouvant pas d’autre expression aussi forte pour exprimer la même idée.