Page:Masoin - Nadine, 1914.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Une petite main et tremblante et craintive
Comme une aile d’oiseau qu’une main tient captive,
Et si la nuit n’avait noyé d’ombre les bois
Pierre aurait vu perler une larme d’émoi.
Ils prirent par les nœuds la charge plus légère,
Entrelaçant leurs doigts ; et puis ils s’en allèrent
Par les chemins heureux aux regards de la nuit
Qui semait le mystère et les astres, sans bruit,
Comme des perles d’or ou des larmes divines
Et le bonheur pleurait dans le cœur de Nadine.