Page:Maspero - L’Égyptologie, 1915.djvu/20

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à les rechercher, à en former un Musée distinct, et à en encourager la publication.

Cependant, des raisons de santé ayant obligé M. Maspero à quitter l’Égypte le 1er juillet 1886, M. Grébaut, directeur de l’École française, lui succéda à la direction du Service des Antiquités, à partir du 1er juin de la même année, et, le 1er décembre, M. Urbain Bouriant, qui était l’un des conservateurs adjoints de Boulaq depuis 1883, le remplaça comme directeur de l’École, tandis que M. Georges DARESSY, élève de l’École, prenait le poste de M. Bouriant au Musée. Cette modification du personnel en Égypte ne changea rien à la situation générale : l’École continua à recevoir de M. Maspero l’impulsion directrice. Celui-ci, de retour à Paris, avait repris ses leçons à l’École des hautes études ainsi qu’au Collège de France, et il s’était occupé tout d’abord de réorganiser les cours désemparés momentanément par le transfert imprévu, au Caire, des meilleurs étudiants, et par la succession rapide, au Collège de France, de M. Grébaut (1881-1884), de M. Lefébure (1884-1885) et de M. Guieysse (1885-1886). L’ouverture, en 1883, de deux cours d’Égyptologie à l’École du Louvre, l’un pour l’égyptien ancien par M. Pierret, l’autre de littérature et de droit démotique par M. Revillout, sembla d’abord lui faciliter la tâche. Tandis qu’il mettait en ordre les notes recueillies en Égypte et donnait rapidement au Recueil, dans les tomes III et suivants jusqu’au quatorzième, le texte et la traduction des écrits religieux contenus dans les Pyramides, réunis plus tard en un seul volume, sous le titre les Inscriptions des Pyramides de Saqqarah (1894), aux Mémoires de la Mission du Caire, les Momies royales de Deir el Baharî (t. I) et les Fragments de la version thébaine de l’Ancien Testament (t. VI), il préparait une génération nouvelle d’égyptologues qui, s’instruisant un peu au Louvre et beaucoup à l’École des hautes études, partaient ensuite pour le Caire, MM. BÉNÉDITE, Jules BAYET, Dominique MALLET, le père SCHEIL, BOUSSAC, CHASSINAT, LEGRAIN. Ce fut pour l’École française une période d’activité féconde, pendant laquelle nous eûmes des cours à Alger en 1886 pour M. Lefébure, à Paris