l’on retrouve, il n’y a pas loin ! Pensez-y, signorina, et l’effet sera certain ! » La charmante artiste sourit ; avait-elle compris ?…
Ariane donc était terminée. Mon illustre ami. Jules Claretie, l’ayant appris, me rappela la promesse que je lui avais faite d’écrire Thérèse, drame lyrique en deux actes. Il ajouta : « L’ouvrage sera court, car « l’émotion qu’il dégage ne saurait se prolonger. »
Je me mis au travail. Mes souvenirs vous en reparleront plus tard.
J’ai fait allusion, mes chers enfants, au plaisir que je ressentais à chaque répétition apportant constamment des trouvailles de scène et de sentiments. Ah ! avec quelle intelligence dévouée, incessamment en éveil, nos artistes suivaient les précieux conseils de Gailhard !
Le mois de juin, cependant, fut marqué de jours sombres. Une de nos artistes tomba très gravement malade. On lutta, pour l’arracher à la mort, pendant 36 heures !...
L’ouvrage étant presque terminé comme scène, et cette artiste devant nous manquer pendant plusieurs semaines, on arrêta les répétitions pendant l’été, pour les reprendre à la fin de septembre, tous nos artistes étant alors réunis et bien portants, de façon à répéter, généralement, en octobre et passer à la fin du mois.
Ce qui fut dit fut fait ; exactitude rare au théâtre. La première eut lieu le 31 octobre 1906.
Catulle Mendès, qui avait été souvent sévère pour moi dans ses critiques de presse, était devenu mon