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Page:Massenet - Mes souvenirs, 1912.djvu/295

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MES SOUVENIRS
287

du maître Massenet et de l’Opéra de Monte-Carlo. »

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Cette année, les jours passés au palais furent d’autant plus doux à mon cœur que le prince me témoigna, s’il est possible, une affection d’autant plus touchante.

Honoré du devoir que j’avais à me rendre dans le salon voisin de la loge princière (et l’on sait que je ne vais jamais à mes premières), je rappelle que Son Altesse Sérénissime, à la fin du dernier acte, et devant la salle attentive, me dit : « Je vous ai donné tout ce que je pouvais ; je ne vous avais pas encore embrassé ! » Et, ce disant, Son Altesse m’embrassa avec une vive effusion.

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Me voici dans Paris, à la veille des répétitions et de la première de Roma, à l’Opéra.

J’espère.., J’ai de si admirables artistes ! Ils m’ont déjà gagné la première bataille. Pourraient-ils ne pas triompher dans la seconde ?