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Le gardien du local, M. Patenaude, logeait sous les combles, les salles d’amusement se trouvaient au rez-de-chaussée, et, dans le sous-sol, se tenaient les réunions secrètes.

Les parrains du club n’avaient pas fait grande dépense d’imagination, pour le baptiser.

Ils l’avaient appelé Saint-Jean-Baptiste, tout simplement parce qu’il occupait une maison de la rue Saint-Jean-Baptiste.

La maison en question a une histoire assez longue que nous allons résumer en peu de mots.

Avant d’être habité par le club, l’édifice avait une réputation sinistre et un pamphlétaire que nous allons citer de nouveau au cours de cet article écrivait avec emphase, à ce sujet : « Ce que c’était que cette maison… Je ne le dirais pas à une honnête femme… Les murs gardent encore quelques traces de ces jours de dégradations. Il y a trois ans, deux hommes s’y sont égorgés à coups de rasoir »…

Après avoir été abandonné par le club ce bâtiment devint usine et il semblait que l’oubli allait l’envelopper pour toujours lorsque la fantaisie d’un archéologue trans-