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Le 2 juillet, avertis de la présence des Iroquois sur la rivière des Prairies, quelques habitants de la Pointe-aux-Trembles, sous la conduite du sieur de Colombet, ancien lieutenant, se portèrent à la rencontre de l’ennemi.

Postés près de la rive, ils firent feu sur les sauvages et leur tuèrent quatre hommes dans un canot. Les Iroquois, au nombre d’une centaine, se hâtèrent d’atterrir et comme les habitants ne formaient qu’une petite troupe de 20 à 25 individus, « le combat fut rude. »

Une quinzaine des nôtres restèrent sur le champ ou furent faits prisonniers, tandis que le reste dut se replier en hâte sur un petit fort sis non loin.

Du côté des indigènes, la perte s’éleva à une trentaine d’hommes.

L’ennemi traversa ensuite, à l’île Jésus pour brûler quelques-uns de ses prisonniers, puis emmena les autres dans son pays où il les fit mourir également par le feu, à l’exception d’un seul, ainsi que le rapporte le R. P. Jésuite, Pierre Millet, lui-même prisonnier chez les Onneyouts, à cette époque.

En autant que nous pouvons en rétablir