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Page:Masson - Lamartine, 1911.djvu/54

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LAMARTINE

sans que l’ombre d’un nuage
jette au ciel une autre image
que Vinfini qu il fait voir.

Le rayon de feu scintille
sous cette arche de jasmin,
comme une lampe qui brille
aux doigts d’une jeune fille
et qui tremble dans sa main 1.

Sans doute ce sont ces comparaisons qui réservent au lecteur les plus délicates surprises et qui peut-être lui révèlent le plus directement l’âme lamartinienne. Il me semble pourtant que les comparaisons « descendantes » ne sont guère plus rares dans cette poésie ; et, s’il en était besoin, je pourrais dresser ici deux catalogues parallèles, qui seraient, je crois, significatifs. Je citerai du moins quelques-unes de ces comparaisons qui « descendent » ; et, en les choisissant toutes dans la ixe Époque « de

1. Cantique sur un rayon de soleil, Recueillements, 75-76. Voici encore quelques autres exemples, plus courts, et par là peut-être plus frappants : Hymne du Matin, Harmonies, 13 :

Pourquoi relevez-vous, ô fleurs, vos pleins calices
comme un front incliné que relève l’amour ?

Sur une Page peinte d’insectes et de plantes. Nouvelles Méditations, 199 :

Pêches, qui ressemblez aux pudeurs de la joue.

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