Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/111

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qu’elle était d’abord, germe de tout, mais germe à l’état de léthargie. Cet organisme est à la fois le tout et l’infini ; l’individu n’est rien pour soi ni par soi ; il est subordonné au but général de l’ensemble. Cependant il ne faut pas tirer de cela des conséquences exagérées, car l’individu a son importance propre. Elle n’est qu’individuelle, mais elle est réelle ; elle n’a pas de valeur universelle, de puissance sur l’ensemble, mais elle en a pour l’ensemble ; si l’individu doit beaucoup à l’ensemble, l’ensemble, à son tour, gagne au progrès des individus. Il tend sans cesse à ce progrès, et l’organisme général, se réfléchissant plus ou moins dans les individus, il en résulte des organismes individuels plus ou moins complets. L’ensemble est le grand organisme, le μαϰρόϰοσμος. Les organismes individuels sont des μιϰρόϰοσμοι, car M. de Schelling n’hésite pas à prendre tour à tour ses idées et sa terminologie dans la philosophie ancienne comme dans celle du moyen âge. Les microcosmes sont la vie universelle réfléchie