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oxygène et hydrogène. À ce degré, la vie passe sans cesse a l’état de désoxydation ; et finit par le fruit, qui est la partie la plus désoxydée, et, par conséquent, la plus combustible de la plante.

Le second degré de l’organisme, l’existence animale, offre le phénomène contraire. À ce degré, la vie est une réception ou assomption continue d’oxygène au moyen de la respiration, et les organes sont doués d’une capacité continue d’allumer, hors du sang, l’oxygène qui entretient la vie. Cette capacité n’est autre chose que l’irritabilité naturelle du corps, laquelle est à son tour le principe de la mobilité. Il s’y joint une troisième qualité, qu’on ne trouve que dans l’existence animale, la sensibilité ; mais il s’agit ici de la sensibilité purement animale, sans l’idée de conscience.

Dans cette triplicité de fonctions naturelles, la vie est constituée comme un tout organique. L’irritabilité, qui se porte au dehors, est comme l’intuition qui se porte au loin. L’intuition a besoin d’une limite pour ne pas se perdre dans