Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/122

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gale et un peu décousue aux divers degrés de sa carrière. En général, il a pris une part complète aux études psychologiques de son siècle, aux travaux de Kant, de Fichte, de Hegel et de M. Cousin, ainsi que l’attestent quelques-unes de ses pages ; mais en somme il ne s’est pas appliqué spécialement à cette branche de la science. Sa philosophie de l’esprit n’est que la suite, j’allais dire la queue de sa philosophie de la nature, et il s’y est presque arrêté à Kant et à Fichte. Il n’a rien fait qu’on puisse comparer à l’anthropologie de Kant, à l’étude du moi de Fichte, à la phénoménologie de Hegel, aux belles analyses de psychologie de l’école française. Voici ce qu’il a fait.

S’attachant aux sommités des questions, suivant les habitudes de son intelligence, il a modifié l’idéalisme de son prédécesseur immédiat, Fichte. D’après ce dernier, c’était le moi qui créait tout, comme l’araignée crée sa toile. Le moi prenait aussi la place de tout, car il n’y avait que lui dont l’existence fut certaine. M. de