Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/136

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Car c’est là ce qui se fait naturellement dans l’homme, et c’est là ce que nous avons vu dans l’humanité, en ce siècle de puissantes métamorphoses, de grandes révolutions et de conversions plus étonnantes encore.

M. de Schelling, s’attachant dans sa vieillesse à la philosophie de la révélation et faisant de la science de Dieu, en penseur plein de force encore, l’objet suprême de ses méditations, est réellement le type de l’homme dans tous les temps, et spécialement le type de nos générations. Ce que cherche l’homme, c’est la science de Dieu. C’est aussi la science de Dieu que cherchent aujourd’hui les nations. Elles la demandent d’abord à la philosophie, à l’intelligence humaine. Mais ce n’est pas pour s’y arrêter : c’est pour aller plus loin. Elles veulent comparer désormais librement les deux voix, celle de la raison et celle de la révélation. C’est là ce qu’a si bien compris M. de Schelling, qui était parti de la révélation, dont la première étude philosophique avait eu pour objet un