Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/148

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est ce qui a des idées, et elle est quelque chose encore quand vous lui ôtez toutes celles qu’elle a. Je me trompe, il y a quelque chose de moins philosophique encore, c’est de ne pas comprendre qu’une aussi belle intelligence a pu dans quarante-cinq ans revenir sur une erreur. M. de Schelling n’a-t-il pas le droit de tout philosophe, d’abandonner et de modifier sa pensée à toute heure de sa vie ? Et eu déclarant, comme il le fait, qu’il ne présente pas aujourd’hui une doctrine nouvelle, est-il obligé de jurer sur chacune de ses vieilles paroles ? Il est d’ailleurs dans la vérité quand il affirme que sa doctrine repose encore sur sa base première et se fonde sur son point de départ. Je viens de rappeler dans quel sens il fit le premier de ses travaux. Cet esprit, il le conserve en expliquant les données de la révélation conformément à la raison. Je ne dis pas qu’il y réussit, je dis seulement qu’il est fidèle à l’esprit de son système, quelques modifications qu’il apporte aux détails. Je vais plus loin, et j’ajoute qu’il