Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/162

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offrit, suivant M. de Schelling, des incidents assez variés. La philosophie et l’histoire ordinaire ignorent ces accidents. Les textes sacrés du judaïsme font beaucoup d’allusions au fils de Dieu, cela est vrai ; mais ces indications, si précises qu’elles soient, étaient jusqu’ici peu comprises des historiens et des philosophes vulgaires. M. de Schelling, qui ne craint pas de consulter les textes, et qui souvent les interprète par les traditions de la mythologie et les spéculations du gnosticisme, parle des destinées de la seconde personne de la Trinité avant son incarnation d’une manière très positive. « L’antiquité antérieure à l’ère chrétienne, dit-il, raconta ses destinées (l’auteur dit ses aberrations) jusqu’à sa personnification dans Jésus-Christ. » Il dit clairement qu’il y avait quelque chose d’incomplet et de défectueux dans la seconde personne avant l’incarnation, comme il y avait quelque chose de défectueux ou d’incomplet dans la première avant la création. Si cela voulait dire que le fils de Dieu n’était pas révélé avant sa venue dans le