et puis construire de toutes ces fractions de divinité un seul être, et enfin déclarer que ce seul être est tout ce qu’un veut bien reconnaître pour réel et pour existant au milieu de ce qui existe, c’est au fond un procédé plus alchimique et plus poétique que philosophique. Aussi les écoles sincèrement spéculatives n’ont-elles jamais admis le panthéisme. Nous le verrons, le panthéisme est le produit d’un premier vol et celui d’une dernière chute ; il est l’enfant de l’inexpérience et celui du désespoir, ou de la lassitude métaphysique.
Ancien ou moderne, le panthéisme s'est essayé sous quatre formes principales : il a été psychologique, cosmologique, ontologique, mystique. Le panthéisme psychologique admet que Dieu est l'âme du monde, et qu’il anime ou pénètre l’univers, de même que l’âme anime et pénètre le corps, avec cette différence néanmoins que l'on ne peut pas distinguer l’univers de Dieu, comme on distingue l’âme du corps, ou du moins que cette distinction est vaine. C’est là, en effet, la pen-