trouvera peut-être que c’était bien assez. Mais dans tous les cas, M. de Schelling alla trop loin, lorsqu’il mit dans sa réplique cette sortie indigne de lui : « M. Jacobi doit de toute nécessité devenir le chef d’un ordre qui fasse vœu d’une stupidité volontaire. »
Quelques biographes pensent que ces querelles déterminèrent M. de Schelling à échanger Munich pour Erlangen. Le fait est qu’il quitta la capitale de la Bavière pour prendre une chaire de philosophie dans l’Université d’Erlangen. Mais on s’est trompé à cet égard. Voici ce que je tiens de M. de Schelling lui-même : « L’accusation d’athéisme que Jacobi avait lancée contre Schelling et la réplique de celui-ci, m’écrit-il, eurent cette seule suite, que l’accusateur se vit dans la nécessité de se démettre de sa présidence. Quand Schelling quitta Munich, son adversaire était mort depuis deux