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de Jérusalem, nous décrirons l’aspect des Lieux Saints, la plaine où campèrent les soldats de la Croix et les murs qu’ils franchirent en vainqueurs pour délivrer le tombeau du Prince des Croyants, le tombeau de Celui qui planta sur le Golgotha le premier arbre de Liberté qu’on osa élever sur la terre ; le tombeau de celui qui mourut la victime innocente du despotisme de ses ennemis ! Enfin, nous essaierons de célébrer les bienfaits que la foi répand dans le cœur du chrétien en toutes les circonstances de sa vie agitée.

Ah ! quand la mauvaise presse abaisse le niveau de l’intelligence humaine ; quand elle attise le feu des passions les plus cruelles et les plus brutales ; quand elle se plaît à séduire la candide innocence ; quand elle soulève le peuple contre l’autorité légitime, il nous a semblé que le moment était venu d’élever la voix contre les corrupteurs du genre humain, et de proposer à nos frères le Croyant comme le plus beau modèle qu’ils puissent imiter.

Il y a déjà bien longtemps que des hommes impies cherchent à pervertir la société. Dès les premiers âges du monde, des esprits dégradés ont tenté de le faire ; mais jamais les écrivains pervers, jamais l’impiété, jamais les novateurs ne mirent plus d’ardeur qu’aujourd’hui à fausser les consciences : au théâtre, sur la place publique, dans les carrefours, au cabaret, dans leurs chansons bachiques, ils ont appris au peuple à insulter l’Évangile.

Nous, nous avons voulu relever sous leurs tables d’orgies ce livre divin, et montrer à ceux qu’ils ont égarés que c’est là, et là seulement, que l’homme peut puiser ses consolations et ses espérances ; nous avons voulu leur apprendre à se réjouir à la lecture de ce code immortel, de ce testament que nous a laissé, comme un