Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/105

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mon cœur… les efforts mourans d’un devoir forcé, les violentes convulsions d’une passion délirante… Pourquoi ne suis-je pas consommée dans mon crime ou forte de mon innocence ?… Je n’ose approfondir mon horrible secret !… Je voudrois pouvoir me lier par un nœud indissoluble dans un état de prières et de jeûne continuels, et lutter de misère et de douleur contre mes passions révoltées !…

(Pendant qu’elle se met à genoux, Bertram paroit.)

Quoi !… te voilà !…. Viens ! tombe à genoux avec moi, pour t’associer au vœu que je fais, de renoncer à toi et de mourir !

Bertram.

Oui… Il importe que nous renoncions l’un à l’autre. N’avons-nous pas contracté une funeste et misérable union ? Passion fatale, qui nous a comblés de détresses au lieu de toutes les joies que donne l’amour !… Si nous n’avions pas aimé, que de maux nous aurions évités