Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/137

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à l’oreille de ton mari… je le veux ! Ils sauront tout !

Imogène.

Peut-être Dieu, dans sa miséricorde, armeroit son bras contre moi, et je serois rachetée….

Bertram.

Oh ! n’espère pas de sa clémence un destin si doux. Il te maudira de son pardon. Son œil fixe et mourant ne sera pas si terrible pour toi que les regards caressans de son amour pour une femme qui l’a déshonoré. Son dernier soupir n’est pas plus effrayant à écouter que la dernière prière qu’il a adressée en vain pour te réclamer de l’enfer.

Imogène.

Je ne puis… je succombe !… que je meure !

Bertram.

Non ! il faut que tu vives dans un monde