Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/102

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il tenta de nouveau d’approcher la coupe de ses lèvres. On l’examinait avec tant d’attention, que quoique la salle fût remplie de monde, on entendit distinctement le frôlement de sa robe. Il lui fut toujours impossible de boire. Les convives gardaient le silence de l’étonnement ; ils restaient à leur place : le père Olavida seul était debout ; mais au même instant, l’Anglais se leva aussi, et, fixant ses yeux sur ceux de l’ecclésiastique, il parut vouloir fasciner en quelque sorte ses esprits. Olavida sentit ses forces lui manquer ; il chancelait, et, saisissant le bras d’un page, il ferma les yeux comme pour éviter le regard de l’étranger, regard dont l’éclat extraordinaire avait d’ailleurs