Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/113

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par l’Église, pourquoi ne l’avez-vous pas dénoncé à l’Inquisition ? »

— « Parce que je n’ai pas pensé que ces études pussent lui faire tort. Son esprit était trop faible ; il a succombé dans la lutte. »

Le prisonnier prononça ces derniers mots avec une emphase particulière.

— « Vous pensez donc qu’il faut une grande force d’esprit pour tenir ces abominables secrets, quand on est interrogé sur leur nature et leur tendance ? »

— « Non ; c’est plutôt de la force physique qu’il faut. »

« C’est ce que nous allons voir tout à l’heure, » dit un des inquisiteurs en donnant le signal pour que l’on préparât les instrumens de la torture.