Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/128

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l’ombre se projetait en travers de la rue, et qui lui parut d’une taille gigantesque. Il était depuis si long-temps accoutumé à combattre les fantômes de son imagination, qu’il avait fini par prendre une espèce de plaisir opiniâtre à les vaincre. Il s’approcha de l’objet qui frappait sa vue, et ne tarda pas à découvrir que l’ombre seule s’était allongée : ce personnage était un homme d’une taille ordinaire, et dans lequel Stanton reconnut l’être mystérieux qu’il cherchait : celui qu’il avait vu un instant à Valence, et qu’après quatre ans, il avait enfin retrouvé au spectacle
 

— « Vous me cherchiez ? »

— « Je l’avoue. »