Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/148

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La malheureuse femme ne l’écoute pas ; elle imite l’action de monter un escalier, c’est celui qui conduit à la chambre de ses enfans ; elle s’écrie qu’elle brûle, qu’elle étouffe. Son courage lui manque, elle s’éloigne. « Mais mes enfans sont là, » répète-t-elle avec un cri déchirant ; et faisant un nouvel effort pour y parvenir : « Me voici, me voici ; je viens vous sauver. Oh Dieu ! ils sont entourés de flammes. Prenez ce bras. Non, pas celui-ci, il est brûlé et sans force. Prenez le premier venu. Saisissez mes vêtemens. Ô Ciel ! ils brûlent aussi ! Hé bien ! attachez-vous à moi ; quoique en feu je vous sauverai bien. Ah ! leurs cheveux sifflent ! De l’eau ! une goutte d’eau pour mon dernier ! Ce n’est qu’un