Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/189

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velle qu’un vaisseau se perdait sur la côte, arrivait en masse sur le rivage, et ceux mêmes qui par expérience, par conviction, ou peut-être par ignorance, ne cessaient de répéter : « Qu’il était impossible de sauver le navire ; que tout l’équipage devait infailliblement périr. » Ceux-là mêmes, disons-nous, ne laissaient pas de presser le pas, comme s’ils eussent été impatiens de voir leurs prédictions se réaliser, tout en s’efforçant d’en détourner l’effet.

On remarquait surtout parmi eux un homme, qui assurait pertinemment que le vaisseau aurait coulé à fond avant qu’ils ne pussent arriver sur la grève. Monté sur un rocher, et voyant l’état désespéré des naufragés, il cria d’un