Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/19

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faire descendre dans la carrière à chaux, au bord de laquelle la curieuse, intéressée à connaître l’avenir, s’arrêtait tremblante, jusqu’à ce qu’elle sût si la réponse à sa question : « Qui tient ? » serait faite par la voix d’un démon ou par celle d’un amant.

Personne mieux qu’elle ne connaissait le lieu où les quatre sources se réunissaient. C’était là qu’à une époque mystérieuse de l’année, il fallait tremper la chemise, qui devait ensuite être déployée devant le feu, au nom de celui que nous n’osons nommer, pour être avant le matin retournée par l’image de l’époux destiné. Elle seule, s’il fallait l’en croire, savait au juste dans quelle main il fallait tenir le peigne,