Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/27

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bruit de sa sonnette leur fit le même effet que s’ils lui eussent entendu sonner lui-même la cloche pour son enterrement. « Il avait toujours l’habitude de frapper pour moi, » dit la vieille gouvernante, « parce qu’il ne voulait pas casser les cordons des sonnettes. »

En attendant, ce son produisit l’effet qui devait naturellement en résulter. La gouvernante s’élança dans la chambre du malade, suivie de plusieurs femmes (pleureuses), prêtes à ordonner des médicamens s’il respirait encore, ou à pleurer pour lui s’il avait déjà rendu le dernier soupir. Elles battaient des mains et essuyaient leurs yeux arides. Ces vieilles sorcières entourèrent le lit, et à entendre la voix lamen-