Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/49

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s’élevait dans son esprit une foule de pensées qu’il aurait voulu écarter, mais qui revenaient sans cesse malgré lui. Il songea aux habitudes et au caractère de son oncle, et se dit à lui-même : « Il n’y a jamais eu personne de moins superstitieux que lui. Il ne s’occupait de rien que du prix des effets publics ou du cours de change, si ce n’est des frais de mon éducation, qui lui tenaient plus à cœur que tout le reste. Est-il croyable qu’un tel homme meure d’une peur et d’une peur ridicule ? S’imaginer qu’un individu qui vivait il y a cent cinquante ans, vive encore ! Et cependant… il se meurt. » John réfléchit encore, car des faits arrêtent le logicien le plus opiniâtre. « Toute la du-