Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/111

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miracle ; mais pendant que la voiture me conduisait au couvent, je ne cessais de répéter au directeur : Rappelez-vous qu’il ne faut pas que mon frère se fasse religieux. »

À cet endroit de la lettre de mon frère, je trouvai un passage assez long qui me fut tout-à-fait incompréhensible, ce que j’attribuai à l’agitation qu’il paraissait avoir éprouvée en l’écrivant. La vivacité et l’ardeur du caractère de mon frère se communiquaient à son écriture. Voici les premières lignes que je pus distinguer après celles-là.

« Il est assez singulier qu’après avoir été l’objet de ma haine invétérée, vous devîntes pour moi celui du plus tendre intérêt, du moment que je me