Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/130

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son secours que pour assurer ma victoire.

« Mon père perdait la patience, il dit aux domestiques de me soulever et de m’emmener. Cet ordre si opposé à ses habitudes d’indulgence, eut un effet fatal sur mon esprit à peine rétabli de son délire et qui venait d’être mis à une trop forte épreuve : je retombai dans mon égarement ; hélas ! mon père, vous ne savez pas combien cet être que vous persécutez est bon, généreux, sans rancune : je lui dois la vie ; demandez à vos domestiques s’il ne m’a pas suivi pas à pas pendant mon voyage ; si ce n’est pas lui qui m’a servi mes alimens, mes médecines, qui a arrangé les oreillers sur lesquels je me reposais. – Vous êtes