Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/185

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— « Tremblez donc que vos jours ne suffisent point à l’exécution de ce projet impie. »

En disant ces mots, il s’élança hors de ma cellule. Les momens que je passai durant son absence furent, je crois, les plus horribles de ma vie. Ma terreur était augmentée par l’obscurité, car il faisait nuit, et le supérieur avait emporté la chandelle avec lui. Mon émotion ne m’avait pas d’abord permis de l’observer. Je sentais que j’étais dans les ténèbres et je ne savais pas pourquoi ni comment. Une foule d’images d’une horreur indéfinissable passèrent devant mes yeux. J’avais beaucoup entendu parler des châtimens cruels que l’on infligeait dans les couvens ; les mots me-