Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/230

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pu retirer de son succès s’il en avait. La nuit même de mon entrevue avec le supérieur j’en découvris quelque chose : mais quand j’en aurais su d’avance tous les détails, quelles ressources aurais-je pu employer pour les frustrer ?

Mon cœur était singulièrement oppressé, j’étais descendu au jardin, et m’agenouillant sur le gazon j’essayais de prier ; je n’en eus pas la force, et je tombai le visage contre terre. Il faisait déjà presque nuit. Tout-à-coup deux personnes passèrent auprès de moi sans m’apercevoir : elles causaient avec chaleur. Je reconnus la voix du supérieur et celle d’un religieux. Voici ce que je pus distinguer de leur conversation.