Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/234

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Qu’y a-t-il ? vous m’avez alarmé par vos cris. Vous avez prononcé le nom de l’esprit des ténèbres. Qu’avez-vous vu ? que craignez-vous ? »

Je me remis et je dis : « Je n’ai rien vu ni entendu d’extraordinaire ; mon sommeil était agité, voilà tout. Ah ! frère saint Joseph, il n’est pas étonnant qu’après de pareils jours, mes nuits soient troublées ! »

La même aventure se renouvela toutes les nuits. C’était les propositions les plus étranges, les plus affreuses dont on puisse se faire une idée. Les blasphêmes les plus épouvantables étaient sans cesse répétés dans mon oreille. J’en perdis tout-à-fait le sommeil : et à peine je m’assoupissais, que j’étais réveillé par