Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/52

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la porte. Je m’agenouillai et lui baisai la main. Ma pâleur et ma soumission parurent la toucher ; mais après avoir combattu son émotion, elle la vainquit et me dit d’un ton froid et préparé :

« Pourquoi ces marques extérieures de respect quand votre cœur les désavoue ? »

— « Madame, ma conscience ne me reproche point de dissimulation. »

« Votre conscience ! comment se fait-il donc que vous soyez ici ? Comment n’avez-vous pas depuis long-temps épargné à votre père la honte d’adresser des prières à son propre enfant ? La honte, plus humiliante encore, de les lui adresser en vain ? Comment n’avez-