Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/100

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des souffrances mêmes de l’individu pour lequel je priai. J’étais le pire de tous les hypocrites : je l’étais à genous, en face de l’autel. Je voulus, à la vérité, m’excuser en me disant que l’on m’avait forcé à ce que je faisais, et en rejetant ma faute sur les autres, mais je sentis que ce n’était ni le lieu ni le moment de faire mon examen de conscience. Quoi qu’il en soit, je m’agenouillai, je priai, je tremblai, jusqu’à ce que le pauvre patient, soit qu’il fût un peu soulagé, soit qu’il se fatiguât de prier en vain, se leva et se retira à pas lents. Pendant quelques instans mon inquiétude fut extrême, par la crainte qu’un autre fâcheux ne survînt ; mais je me tranquillisai en entendant le pas