Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/108

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vrance à des mains fumantes du sang paternel. Ce fut en vain que je m’efforçai de m’y accoutumer, en me disant que ce n’était que pour peu de temps ; je voulais en vain me persuader que, dans des entreprises de ce genre, de pareils associés étaient inévitables. Je frémissais de ma position, de moi-même, et cette terreur est insurmontable. Les pierres me faisaient trébucher ; je frissonnais à chaque pas que je faisais. Un brouillard s’élevait devant mes yeux ; il me semblait que la lumière s’affaiblissait. Mon imagination commençait à travailler, et quand j’entendis les malédictions avec lesquelles mon compagnon me reprochait ma lenteur involontaire,