Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/208

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me dit-il, « que par votre témérité vous endormiriez la vigilance d’un couvent ? Deux enfans, l’un craintif et l’autre téméraire, avaient donc pensé qu’ils étaient de dignes adversaires de ce système tout-puissant ? Vous fuir du sein d’un cloître ! »

Il continua pendant fort long-temps à me déduire toutes les raisons qui devaient m’empêcher de réussir dans cette entreprise, avec une énergie et une volubilité inconcevable. Je m’efforçai vainement de le suivre ou de le comprendre. La première idée qui me frappa, fut qu’il n’était peut-être pas ce qu’il paraissait, que ce n’était pas le compagnon de ma fuite qui m’adressait la parole. J’appelai à mon secours tout