Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/223

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

paupières. Je me levai en sursaut et je vis une personne, tenant une lumière et qui se retira de devant mon lit, pour s’asseoir dans le coin le plus éloigné de ma chambre.

Quoique je fusse enchanté à la vue d’une figure humaine, j’avais déjà acquis assez d’habitude des usages de l’Inquisition pour demander d’un ton péremptoire et froid, quel était celui qui s’était permis d’entrer dans la cellule d’un prisonnier. L’inconnu répondit de la voix la plus douce qui jamais je crois ait retenti dans les murs du Saint-Office, qu’il était prisonnier comme moi, que par une indulgence particulière on lui avait permis de me visiter et qu’il espérait…