Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/225

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geant souvent de position et mettant la main devant sa figure. Quand parfois il s’oubliait ou qu’il était forcé de me regarder, j’étais frappé de l’éclat extraordinaire dont ses yeux brillaient. Cet éclat n’avait rien d’humain, et dans l’obscurité de ma prison, j’étais obligé de me détourner car je ne pouvais le supporter. La seconde circonstance extraordinaire que m’offraient ses visites était qu’il entrait et sortait de chez moi sans que personne s’y opposât. On eût dit qu’il possédait à toute heure la clef de mon cachot. Enfin, ce qui mettait le comble à mon étonnement c’était non-seulement qu’il parlait d’une voix haute et intelligible, tout-à-fait différente du murmure habituel des conversations in-