Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/228

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n’existaient plus. Sa conversation était riche, variée et instructive, mais il parlait si souvent des morts que malgré moi, je me figurais souvent qu’il était du nombre. Il était surtout versé dans l’histoire anecdotique, et moi qui n’en savais presque rien, je l’écoutais avec d’autant plus de ravissement qu’il racontait tout avec la fidélité d’un témoin oculaire. Ce qui me plaisait surtout était la description des fêtes brillantes de la cour de Louis XIV. Il me fit verser des larmes en décrivant la mort funeste de Madame Henriette.

Parmi les traits qu’il citait il y en avait de peu intéressans ; mais c’était toujours une suite de détails minutieux qui portaient à l’esprit l’idée et pres-