Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/239

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inutiles. Menacé à la fois du pouvoir de l’Inquisition et de celui du démon, je résolus d’examiner soigneusement ce qui se passerait dans ma cellule, et je n’attendis pas long-temps. La seconde nuit après mon interrogatoire, je vis le même inconnu rentrer chez moi. Mon premier mouvement fut d’appeler à haute voix les officiers de l’Inquisition. Je sentis néanmoins une espèce d’incertitude impossible à décrire, ne sachant s’il fallait me jeter dans les bras du Saint-Office ou dans ceux de cet être extraordinaire, plus formidable peut-être que tous les inquisiteurs du monde, depuis Madrid jusqu’à Goa. Je craignais de la supercherie des deux côtés. Je ne savais ce qu’il fallait croire ou