Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/25

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visiter ma cellule, vous verrez que je vous ai dit la vérité. »

À ces mots, l’évêque lança un regard terrible sur le supérieur. Il se remit cependant bientôt : car n’étant nullement accoutumé aux émotions, il sentait qu’en s’y livrant il changeait ses habitudes, et portait en quelque sorte, atteinte à sa dignité. Il me dit froidement de me retirer, et je lui obéissais déjà quand il me rappela. Pour la première fois mon air parut l’avoir frappé. Absorbé dans la contemplation de ses devoirs, il fallait que les objets extérieurs lui fussent long-temps présentés, avant de faire sur lui aucune impression. Il était venu pour examiner un prétendu démoniaque. Convaincu cependant qu’il y avait de