Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/27

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aurait ajouté à la confusion du supérieur ; mais je me contentai de répondre : « C’est la suite des mauvais traitemens que j’ai éprouvés. » Plusieurs autres questions de la même espèce au sujet de mon apparence suivirent, et je fus obligé de tout découvrir. L’évêque fut courroucé à un point incroyable des détails que je lui donnai. Quand les âmes sévères cèdent à une émotion quelconque, elles le font avec une véhémence inconcevable, car tout est pour elles un devoir, et même la passion quand l’occasion s’en présente. Il est possible encore que la nouveauté de l’émotion soit pour elles une surprise agréable.

Quant au bon évêque, dont la pureté égalait la sévérité, il se sentit plein