Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/38

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lança par terre. Un des religieux voulut le relever. « Arrêtez, » dit le supérieur, « c’est à lui à le ramasser. » Je fis ainsi qu’il l’avait dit, et je retournai dans ma cellule, après avoir fait une profonde révérence au père supérieur. Je m’assis tenant en main le fatal paquet. J’allais l’ouvrir quand une voix intérieure semble me dire : C’est inutile, tu dois déjà en savoir le contenu. Je ne le lus en effet qu’au bout de quelques heures : il m’apprenait que mon appel avait échoué. Je voyais, d’après les détails que l’on me donnait, que l’avocat avait mis en usage tout son talent, tout son zèle, toute son éloquence. Un moment la cour avait été sur le point de décider en faveur de ma réclamation, mais on craignit qu’un