Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/43

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans un endroit où une légère inégalité dans le terrain rendait la tentative praticable. Je me baissai pour le saisir ; on le retira, mais l’instant d’après, une voix, dont mon émotion ne me permit pas de distinguer le son, dit tout bas : « Alonzo ! »

« Oui, oui, » répondis-je vivement. On me mit sur-le-champ le papier dans la main, et j’entendis l’inconnu qui se retirait avec promptitude. Je ne perdis pas un moment pour lire le peu de mots que contenait le billet : « Soyez ici demain soir à pareille heure. J’ai beaucoup souffert à cause de vous ; détruisez ceci. »

Ce billet était de l’écriture de mon frère Juan : de cette écriture que je con-